Avertissement important :
Vous avez cherché un thérapeute et vous en avez trouvé un. Avant de vous précipiter, il est encore temps de vous poser quelques questions si vous ne l’avez déjà fait. De la même manière que vous confiez votre santé physique au soin d’un professionnel reconnu pourquoi feriez-vous différemment avec votre santé psychologique ou psychique ?
Comment avez-vous connu ce thérapeute ? Est-ce une relation personnelle, un annuaire professionnel, une recommandation, un professionnel reconnu dans sa spécialité, le bouche à oreilles, son site internet ?
Etes-vous sûr que c’est vraiment ce thérapeute qui vous convient ? Qu’est ce qui vous permet d’en être sûr et si vous avez un doute auprès de qui prendre conseil ? Donc voici quelques conseils pour vous déplacer dans ce qui commence à ressembler de plus en plus à une jungle dans laquelle le bon grain n’est jamais très loin de l’ivraie.
1°) La raison sociale :
Un thérapeute ayant pignon sur rue officie sous son identité. Cette identité peut être relayée au sein d’une S.A.R.L., d’une S.A. ou d’une E.U.R.L. Tous les thérapeutes officiant dans la probité ont une raison sociale clairement exprimée. Les associations aux statuts plus ou moins clairs ou obscurs cachent souvent des rentrées financières non déclarées. Dans ce cas cette pratique s’apparente au travail au noir.
2°) Le premier contact (téléphonique ou via un e-mail) :
Il est peut-être nécessaire avant de prendre contact de faire la liste des questions que vous voulez poser. Est-ce que votre interlocuteur fournit des réponses claires, simples et compréhensibles ? Est-ce qu’il vous écoute ou vous coupe souvent la parole ? Sentez vous qu’il est sensible à vos préoccupations ?
3°) Le cabinet :
Comment se présente le lieu du rendez-vous. Est-ce que les diplômes du thérapeute sont présentés et accrochés au mur ? Est-ce que le K-BIS de la société sous le nom de laquelle officie ce thérapeute est accroché au mur ? Estimez la propreté, l’agencement des locaux. Une installation standard, même si elle n‘est pas obligatoirement luxueuse doit présenter des signes évidents de professionnalisme, ou est-ce que le cabinet semble être monté de bric et de broc déménageable en une heure ?
L’ambiance générale doit vous donner confiance et le lieu dégager de la sérénité et du sérieux.
4°) Le thérapeute :
Si l’habit ne fait pas le moine, le sourire ne fait pas le thérapeute. Il a une présentation correcte, il est habillé proprement – ce qui est un signe du respect qu’il porte à sa patientèle. De plus il est attentionné à vos propos. A toute question il doit y avoir une réponse précise que vous pouvez comprendre. Fuyez les discours alambiqués propres à vous faire tourner la tête. Le thérapeute vous écoute et prend des notes pour pouvoir revenir le cas échéant sur des points précis. Vous devez vous sentir en confiance avec lui. Ses conseils doivent être empreints de bon sens et pertinents.
Fuyez à toute vitesse tout prétendu thérapeute qui commence à remettre en question vos traitements médicaux, qui essaye de vous culpabiliser ou qui vous promet une ou des guérisons miraculeuses. Le miracle n’existe pas ! Il n’y a pas de thérapie magique !
5°) La thérapie :
La thérapie que vous allez vivre doit être connue et reconnue. Elle va vous coûter de l’argent. Donc faites confiance aux thérapies réputées. Dans notre cas nous parlons de psychothérapie, de psychanalyse, d’hypno-thérapie. Ces thérapies s’enseignent dans des écoles ayant pignons sur rue et qui distribuent des diplômes de bonne qualité. Par exemple, l’hypnose est enseignée à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris dans le cadre des études de médecine.
La pseudo-thérapie style : rêves oubliés, accord avec les anges, etc. ne sont là que pour vider votre portefeuille ou pour vous mettre en état de dépendance de votre soi-disant thérapeute.
6°) La séance de thérapie :
Vous allez vivre une séance d’hypnose dans le cadre d’une l’hypno-thérapie, alors n’acceptez de le faire que si vous sentez que votre thérapeute sait parfaitement ce qu’il fait et qu’il n’essaye pas de vous forcer. Etre en hypnose est un moment particulier s’inscrivant dans le contexte d’une relation d’aide. En aucun cas, il n‘est question de sujétion. Votre thérapeute doit être capable de vous décrire exactement le processus qu’il va vous faire vivre - voire même le détailler. L’hypnose est une technique et ce n’est pas le fait de l’expliquer qui la rendra inopérante. Votre thérapeute doit vous proposer et décrire le type d’intervention qu’il va vous faire suivre et c’est à vous seul – et sans subir quelque pression que ce soit, de décider si oui ou non vous acceptez ce traitement. La transe hypnotique n’est pas une obligation dans l’hypno-thérapie. Tout le monde est hypnotisable. Donc si votre thérapeute n’y arrive pas avec vous, ce n’est pas de votre faute. Allez voir un autre professionnel.
De plus dans le cadre du traitement des enfants ou des femmes seules les séances peuvent être filmées et le patient tenu au courant de cet enregistrement. Ceci présente à l’heure actuelle une très bonne protection juridique du patient comme du thérapeute. Le patient peut avoir le film de cette séance sur simple demande. Il ne peut lui être opposé un refus.
7°) Le programme des rendez-vous :
Il faut être conscient que rares sont les troubles qui se soignent en une seule séance. Et pourtant cela arrive. Pour votre cas discutez avec votre thérapeute du programme qu’il envisage avec vous. L’hypno-thérapie se situe dans le cadre des thérapies brèves (moins de 10 séances), systémiques, stratégiques et orientées solutions. Une séance n’est pas une séance isolée. Non, chaque séance doit s’inscrire dans un cadre thérapeutique et votre thérapeute doit être à même de vous expliquer la stratégie employée. De grandes ou petites théories plus ou moins confuses ne sont qu’écrans de fumée cachant l’inexpérience de prétendu thérapeute. De toute façon vous devez constater des résultats évidents et clairs. Ne vous laissez pas circonvenir par des propos inappropriés.
8°) Le règlement :
Vous êtes libre de choisir le mode de paiement à votre convenance. En général les règlements s’effectuent par chèque ou par carte bancaire. Tous les thérapeutes ne disposent pas d’un terminal CB. Donc vous pouvez opter pour le règlement par chèque. Demandez-vous pourquoi le prix de certaines consultations varie chez certains thérapeutes en fonction du fait de payer en argent liquide. Une consultation a un prix fixe ! Ce n’est pas au thérapeute de vous proposer de payer en liquide. Donc libellez les chèques au nom de votre thérapeute, comme vous le feriez avec un médecin, un psychiatre ou tout autre corps de profession libérale. Soyez informés que tous beaux discours ne cachent que des tentatives de malversation.
Voici quelques conseils qui évidemment ne feront pas plaisir aux pseudo-thérapeutes, ceux qui ne voient en vous que potentialité financière – au minimum. Prenez d’autres avis auprès des personnels du corps médical ou poser des questions sur des sites professionnels. Vous pouvez lire des livres informatifs et sérieux (l’hypnose pour les Nuls, par exemple - qui est orienté conseil aux patients,ce qui est rare) ou vous pouvez me téléphoner pour que nous en parlions.
Et soyez sûr d’une chose, c’est qu’il est moins ennuyeux de rater un bon professionnel que d’aller gravement se fourvoyer chez un mauvais ou pseudo-thérapeute.